Je n'ai pas coutume d'afficher ma pratique artistique au côté de mes expériences professionnelles et de formations ; pourtant elles n'ont rien d’incompatible. Voilà maintenant trois année que j’étudie l’arts dramatique au conservatoire Emmanuel Chabrier et j’en récolte le fruit de l’apprentissage et du travail.
« Rien de plus futile, de plus faux, de plus vain, de plus nécessaire que le théâtre». Louis Jouvet met les mots juste sur le paradoxe de notre art. Ses contradictions qui en font, selon moi, l’une des expressions la moins qualifiable, la plus insaisissable, mais aussi la plus vibrante…
Un peu de poésie sur ce réseaux professionnel qui, j’espère, fera remarquer toutes les qualités qu’on les gens de théâtre : la rigueur vis-à -vis de soi en gardant l’esprit émancipé ; la passion qui pousse une étude scientifique de son art ; la sensibilité qui se forge et s’apprivoise ; … Si le théâtre montre à l’homme sa réalité avec une loupe, le pratiquer nous donne l’occasion de se connaitre tout aussi profondément.
« Il y a ceux qui veulent mourir un jour de pluie et d'autres en plein soleil » ; ceux que j'ai rencontré au conservatoire sont bien vivant et vivent pour le théâtre. Cette vie n'a rien de commune, et pour ceux qui en font leur métier elle est synonyme de bonheur et de sacrifice. Un jeu entre la fatigue psychologique et physique ponctuée par les rencontres avec le public de toutes horizons.
Ceci était surement mes derniers pas sur scène. Mais nous restons à vie avec pour stigmates le regard du public et les brulures des projecteurs ; nous n’oublions pas les auteurs, leurs tirades et les récits vécues. Je pars du plateau pour regarder le théâtre derrière ses pendrillons et me retranche dans les coulisses des ces spectacles, espérant humblement pouvoir transmettre ce gout pour le 6e arts en prenant une meilleure place.